Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

made in france - Page 3

  • François Bayrou a du panache !

    Bravo Bayrou ! Coupant court aux micmacs de toutes sortes, le centriste a assumé la décision du PS de maintenir une candidate contre lui.

    J'agrée pour ma part les propos de Bayrou pour plusieurs raisons : a) son vote était désintéressé et doit le rester b) nous ne pouvons rejoindre une force politique dont nous ne partageons pas le programme c) Même si cela ne nous regarde pas au fond les militants PS de cette circonscription avaient choisi l'apparatchik locale de la FCPE depuis longtemps et il est légitime qu'ils aient droit à leur candidate.

    De toutes façons, l'Assemblée Nationale se saurait être le but ultime de l'engagement politique. On peut très bien faire vivre ses idées en dehors de ce cénâcle, et c'est d'ailleurs ce que vient de faire Bayrou pendant 5 ans.

    Relancer la production en France, favoriser les circuits courts, développer le label France demeurent les idées spécifiques et fortes du MoDem et bien sûr de Bayrou.

    Plus la voix de ce parti sera forte, plus le nouveau pouvoir sera contraint d'en intégrer la portée dans ses pratiques.

    Bayrou, le MoDem, ont des mesures concrètes à proposer sur ces thématiques qui touchent directement l'emploi, le pouvoir d'achat et l'écologie.

    Mais, il y a quelque chose qu'il faut bien comprendre pour pouvoir rentrer dans les raisonnements, et, cela tous les spécialistes des marchés le confirmeront : l'économie, la finance, l'offre et la demande, la consommation, c'est d'abord de la psychologie.

    Je prends un exemple tout bête : je me suis rendu dans un magasin Lapeyre, tout récemment, pour y choisir un parquet flottant (je veux refaire une chambre chez moi). Je regarde la choix proposé avec ma compagne : plusieurs modèles nous plaisent. Nous aurions pu, à ce moment-là, prendre l'un de ceux qui nous convenaient et partir. Mais finalement, je prends le temps de demander au vendeur où a été réalisé le parquet et d'où vient son bois. Il y avait là des parquets chinois, danois, polonais et heureusement français.

    Eh bien j'ai pris un parquet français. Et ce n'était pas le plus cher ! Au contraire, il ne coûtait pas plus que le chinois.

    Comme je vais devoir faire appel à une entreprise pour réaliser quelques autres travaux chez moi, j'ai intégré dans le cahier des charges de cette dernière l'obligation de ne me proposer que des matériaux et produits de construction français.

    C'est tout simple, ça ne coûte pas un kopeck de plus, c'est de meilleure qualité, plus écolo, et cela relance notre industrie.

    Il suffit de penser à le demander, et voilà. Mais si l'on disposait d'un logo comme le AB pour le bio avec un label ad hoc, je pense que plusieurs consommateurs seraient séduits, avec de grosses conséquences pour nos emplois et notre balance commerciale. Positives, les conséquences, cela va de soi.

    Évidemment, il faut aussi qu'il existe une industrie de biens intermédiaires et de biens de consommation chez nous : c'est bien pour cela que le MoDem et Bayrou veulent la relancer.

    Reste enfin notre modèle consumériste : vaut-il mieux acheter trois objets chinois en trois an ou un seul français bien plus fiable et solide pour trois ans ? Je ferai un autre article sur ce sujet, mais le consumérisme effréné pousse au low-cost (que Sarkozy a favorisé à tort avec sa LME) et donc à la perte de nos emplois...

  • Bayrou, le made in France comme une évidence

    J'ai de plus en plus de mal à écrire une note de blogue dans cette campagne insipide. Je ne m'en désole pas moins de ne pas voir Bayrou triompher tant, une nouvelle fois, il me semble le seul candidat à avoir compris quelle est la source de tous nos maux. Faut-il le répéter encore et encore ?

    En assurant la production d'un certain nombre de biens en France, nous frapperions d'une seule pierre plusieurs coups :

    - élimination de notre déficit commercial (ce que nous achetons ici ne fait plus l'objet d'achats à l'étranger...)

    - réduction significative du taux de chômage (produire plus sur notre sol suppose d'engager des salariés en conséquence)

    - réduction significative de la pollution (acheter ce qui se fait près de chez soi génère bien moins de nuisances que de l'importer de pays distants de milliers de kilomètres.

    Ce que je crains, c'est que les autres candidats renvoient aux calendes grecques l'idée de Bayrou s'ils accèdent à l'échelon suprême. Et ce pour une raison très simple :

    - soit ils ne croient pas que la France soit capable de redresser son industrie (Hollande, Sarkozy).

    - soit ils projettent notre pays dans un monde rêvé qui n'a rien de crédible (Mélenchon, Le pen).

    Les Français qui estiment que Bayrou voient juste doivent comprendre qu'il sera le seul à faire de cette résurrection générale de notre industrie le coeur de sa politique. Il y aurait bien eu la révolution verte de Corinne Lepage qui aurait pu se rapprocher de cet objectif, mais cette dernière, toujours en quête d'une place au soleil, a préféré mendier un strapontin en se ralliant à celui qu'elle estime le futur vainqueur. En outre, pour moi qui ai lu son projet, il ne tient pas sur au moins un point : il compte essentiellement sur l'État, la puissance publique, pour assurer la reconversion de notre industrie, en aucun cas sur l'initiative privée et l'esprit d'entreprise. Il resterait les Verts, évidemment, mais ils ont choisi Éva Joly plutôt que Nicolas Hulot, or, elle n'a qu'un projet sociétal. Il n'y a rien d'économique dans ses idées.

    Le résultat des courses, c'est que je crains de voir la France s'enfoncer dans une crise toujours plus violente faute de volonté politique de mettre en oeuvre des solutions.

  • Bayrou peut susciter l'adhésion...s'il le veut !

    François Bayrou atteint désormais des seuils stratosphériques en côte de popularité désormais, dans les derniers sondages. Il passe dans le dernier sondage IFOP la barre des 70% de bonnes intentions.

    Comment François Bayrou pourrait-il convertir ces a priori favorables en intentions de vote sonnantes et trébuchantes ? Très simplement. Sans prétention, en suivant mes conseils et ceux de Mathieu Maire du Poset de Marianne, qui fait exactement la même analyse que moi. A la différence que j'avertis du risque de stagnation depuis le début du mois de janvier.

    Bayrou a eu une excellente intuition en début de campagne : il a senti que l'emploi pouvait être au coeur des préoccupations de cette campagne. Il a eu une idée qui sortait des clous, et, pour cette raison, elle a fait mouche : associer l'emploi, la consommation et la nécessaire revitalisation de l'industrie sur notre sol sous le sigle du "Made in France".

    Le problème, c'est que depuis, sur le chapitre de l'économie, le principal à mon avis dans cette campagne, plus rien. Or, c'est là-dessus que l'électorat peut se décider si on le séduit.

    Il ne s'agit plus de réciter ses gammes, comme le fait observer à juste titre Mathieu, mais bien de propulser en avant de nouvelles et fulgurantes idées sur les thèmes qu'il a commencé à développer et de viser juste d'un coup.

    Le Made in France, c'est une très bonne idée, mais comment le faire concrètement ? Ensuite, que faire d'autre que le Made in France pour stimuler la création industrielle et entrepreneuriale en France ? Comment faire en sorte que cette stimulation aboutisse à de l'emploi et des hausses de pouvoir d'achat ? Que dire, enfin, à tous ces ouvriers et ouvrières qui perdent leurs emplois parce que les usines ferment ? Quoi leur proposer ?

    Si Bayrou peut répondre précisément à toutes ces questions, avec des réponses novatrices, il peut encore renverser la vapeur. Dans le cas contraire, je pense qu'il fera malgré tout un résultat honnête, mais à l'issue de l'élection présidentielle, il ne sera pas en situation de décider du sort de la France...

    François, tu sais ce qu'il te reste à faire, et puisque tu le sais, fais-le vite, maintenant, parce que le temps presse.

  • Le Made in France, une simple habitude à prendre...

    Cela fait longtemps déjà, que je privilégie les produits français quand j'achète quelque chose de nouveau. Je trouve extraordinairement partiaux les procès à charge contre le projet de François Bayrou sur le sujet. Le pseudo-reportage de Zineb Dryef sur rue89 en décembre dernier est un modèle du genre. Elle a sciemment ou presque choisi les produits français les plus onéreux ou presque pour appuyer sa démonstration. En réalité, la difficulté, c'est de s'y retrouver faute d'un label, d'une offre suffisamment diversifiée et d'une distribution digne de la cause. Mais pour ce qui concerne les prix, j'ai largement démontré ici que les marques françaises étaient capables de s'aligner. Jeans Tuffery, Lave-vaisselle Brandt, tee-shirts, produits alimentaires variés, on trouve si on veut.

    De toutes façons, pour bien comprendre quelles forces politiques considèrent le Made in france et lesquelles y prêtent une vraie attention, il suffit de considérer leur boutique : seul le MoDem de Bayrou vend des produits 100% Made in France. Le FN et l'UMP, c'est la Chine ou l'Asie, le Front de Gauche et les Verts, c'est le Maroc dans les comités militants, et le PS, c'est l'Europe orientale pour une large part.

  • IKEA, c'est terminé pour moi aussi.

    J'invite tout à fait à lire le témoignage de Philippe sur ses déboires avec IKEA. J'ai eu exactement les mêmes chaque fois que j'ai demandé une livraison chez eux. Ils sous-traitent et se moquent comme d'une guigne du suivi. Non pas que leeurs employés ne soient pas charmants, au contraire, mais plutôt que le système qu'ils ont choisi pour assurer les livraisons n'est pas sérieux.

    Quand on fait appel à un prestataire, on s'assure un minimum de sa qualité. Au passage, cela tend à devenir général dans le paysage des meubles. J'ai eu les pires difficultés avec un meuble commandé par vente-privee.com, arrivé endommagé, et pour lequel il a fallu entamer 1000 démarches pour parvenir à revenir dans ses fonds.

    Et en plus, comme le dit Philippe, IKEA flique ses employés !

    Pour ce qui me concerne, la Maison de Valérie a toujours été correcte.

    Cela dit, les productions made in ailleurs et particulièrement "China", j'en ai ma claque. Plus ça va, et plus je constate à la pratique qu'au fond, Bayrou a fondamentalement raison : se fournir en production locale, c'est tout de même une garantie supérieure de qualité. Et puis au moins, si on a besoin de beugler comme un veau parce qu'on n'est pas content, on n'est pas contraint d'appeler un service clientèle délocalisé au Maroc.

    Tiens, pour les meubles, j'ai repéré Gautier, qui a trois sites de production en France (c'est une entreprise vendéenne). Si l'on en croit les retours sur la Toile, les meubles coûtent un certains prix, mais leurs acheteurs en sont vraiment contents et leur service de communication prend la peine de répondre directement sur les forums.

    Elle dispose de son propre réseau de vente, mais on peut aussi trouver des meubles Gautier chez But et Conforama ou encore Monsieur Meuble. Au niveau des normes ( environnementales, sécurité) ils sont au top, pour les informations que j'ai. Ça tombe bien, je dois prochainement racheter un lit pour mon aîné. J'ai repéré des choses intéressantes chez eux. Je tiens au courant le blogue une fois que j'aurais fait mon choix (ce qui va prendre plusieurs mois sans doute car l'achat du meuble est corrélé à des travaux d'intérieur).

  • Un label...

    Nous savons tous que la complexité de la production fait bien entendu qu'une part des produits est très souvent intégrée en provenance d'autres pays parfois lointains. Je pense que c'est légitime, l'introduction de composants, même de composants à coût de revient plus bas, n'est ni anormale ni choquante.

    Je pense que l'important est de conserver les produits et de les regagner et c'est précisément la bataille que nous avons perdue en France donc je soutiendrai l'idée d'un label « produit en France », vous aurez observé que j'ai dit « produit en France » et pas « made in France », non pas que je n'arrive pas à comprendre ce que « made in France » veut dire ! On est Pyrénéen, mais polyglotte… troglodyte comme disait une grand-mère chez moi ! Et donc j'arrive à comprendre cela, mais c'est une revendication de fierté que d'employer sa propre langue.

    Je propose donc un label accordé sur demande de l'entreprise, librement, sans qu’il soit imposé à qui que ce soit et par qui que ce soit, un label d'information qui indiquera aux consommateurs de manière transparente quel pourcentage de la valeur ajoutée du produit a été réalisé en France.

    Ce pourcentage pourra par exemple être certifié par une association ad hoc regroupant des consommateurs. Je trouve que ce doit être léger. Ces labels montreront à chacun ce qu'il paye pour son emploi, celui de ses proches, pour la retraite et quand il fait ses courses.

    Ils nous aideront aussi à prendre conscience des forces qui sont les nôtres, de la qualité, de l'excellence de nombreux produits français dont on ne savait même pas qu'ils existaient et nous verrons alors que nous avons tous les atouts pour figurer avantageusement dans la compétition mondiale car c'est évidemment dans la compétition mondiale que les choses se jouent.

    made in Bayrou

  • Tuffery, jeans made in France, retour sur article. Paria aussi !

    Souvenez-vous, j'avais fait part ici de mon étonnement après avoir trouvé des jeans made in France, à Florac, très précisément, à des prix très inférieurs à ceux des grandes marques. Marianne2 avait partagé mon étonnement et avait repris le billet. Eh bien il y a des jours sympas comme celui d'avant-hier où on se dit qu'on n'écrit pas entièrement dans le vide. J'ai appelé le magasin de Florac pour procéder à un échange , parce que voyez-vous, à force de passer mon temps à écrire des billets bidon devant mon ordinateur, du coup, je ne bouge pas, et comme je demeure statique, je prends du gras. Or, les jeans de Florac taillent petit. J'ai dû donc me rabattre sur la taille supérieure. J'ai profité de l'occasion pour échanger quelques mots avec l'un des trois frères : en fait, non seulement ils ont eu connaissance du billet, mais ils ont eu une augmentation subite des commandes par internet ! Plus d'une cinquantaine de jeans supplémentaires en un mois ! Je ne dis pas que cela relance la production de textile en France, évidemment, mais c'est toujours ça de gagné. Finalement, ce n'est pas neutre d'être repris dans un webzine comme Marianne2 (plus de 10 000 lectures là-bas). Quand j'y pense, si un JT avait simplement signalé les faits, les commandes auraient certainement explosé.

    Allez, hop, pour la bonne cause, je rappelle l'adresse, ou plutôt, allez voir sur le site !

    Cela dit, j'ai approfondi mes investigations, et j'ai découvert un marchand de textiles breton qui produit également local : Paria.

    Sur les jeans, ils ne sont pas particulièrement concurrentiels (près de 100 euros pièce soit 40% de plus que Tuffery) mais ils proposent pas mal d'autres produits. Notamment, j'adore leur tee-shirt de l'Arsenal de Brest, rouge et blanc. Je sens que je vais en commander pour mes fistons. Ils sont magnifiques. 22.50 euros/pièce, ça me semble largement acceptable si c'est de la qualité.

    Une petite remarque sur leurs jeans : Paria les fait certifier exempts de substances indésirables par un organisme de certification écologique, Okeo Tex.

    Et, au fait, Parisiens ou Franciliens qui êtes plus d'un quart de mes lecteurs, il y a un magasin 10, avenue du Maine dans le 14ème à Paris. Cela vous évitera les frais de port qui sont loin d'être négligeables !

    Ce qui est rigolo, c'est que comme leur gamme est assez étendue, ils ont aussi des bodies et des bavoirs pour les tout-petits. J'aime bien le body "risque de marée noire". Ecolos bobos, il est aussi pour vous, à moins que vous fassiez partie de cette détestable engeance qui fait l'écolo à peu de frais, c'est à dire en paroles, et achète dans le même temps les polos fabriqués par le prisonnier de goulag nord-coréen ou l'enfant des ateliers chinois. Là, au moins...

    Les sweats sont  compétitifs : moins de 30 euros ! Quand ils sont face à des articles soldés, évidemment, ils sont un peu plus chers, mais en période ordinaire, ils font largement face en termes de prix. Là encore, tout dépend de la qualité, évidemment, mais mes derniers achats à bas prix m'ont appris que mauvaise qualité ruine : ras-le-bol des tee-shirts/sweat déchirés au bout de quelques mois.

    Baskets montantes à 49 euros, idem, si ça tient, c'est à comparer aux nike et compagnie qui sont à plus du double.

    Objectivement, c'est original : ados boutonneux désireux de vous fondre dans la masse de vos semblables mais à la recherche de singularité, ces baskets sont faites pour vous.

    Bon, eh, oh, je ne vais pas non plus me farcir toute la boutique, et d'ailleurs, j'escompte bien finir tout de même sur une note politique.

    L'existence de ce magasin, ses prix, plus qu'honorables, valident à nouveau les observations de Bayrou sur le Made in France. Ce n'est pas plus cher de produire chez nous à qualité égale. Même du textile. La preuve avec Tuffery à Florac et avec Paria à Brest (qui dispose toutefois d'une chaîne de magasins).

    Les réactions de la classe politique ont été particulièrement minables et le demeurant lorsque Bayrou fait valoir cette idée-phare. J'entends très souvent les moqueries, mais qui a observé un jour la mer en Bretagne ou en Normandie, sait que la vaguelette qui se soulève au loin peut finir en vague de deux mètres quand elle vient se briser sur la côte.

    Quoi qu'il advienne de Bayrou dans cette campagne, j'espère qu'il restera quelque chose de son programme, même s'il n'emporte pas la présidence de la République. Mais vu le mépris par lequel il est traité par les autres forces politiques (je parle du programme) j'ai plus que quelques doutes là-dessus. Et pourtant, Robert Rochefort, l'un des principaux conseillers économiques de François Bayrou a calculé qu'il suffirait d'une hausse de 10% de notre budget consacré au Made in France pour rayer d'un coup de crayon notre déficit commercial.

  • Que faire pour lejaby ? Ben acheter français...

    Ah, lejaby, c'est la grande angoisse des politiques par les temps qui courent : encore une entreprise qui délocalise, encore une usine qui ferme, encore des emplois perdus. Ils y courent tous à Yssingeaux, dans l'urgence de la campagne présidentielle. Hollande, Besson, Wauquiez, Montebourg, tous se pressent au chevet du symbole du textile français agonisant.

    Cette précipitation  traduit surtout l'absence d'anticipation. Elles sont nombreuses, les petites usines, à avoir crevé lentement, d'une mauvaise mort. Il y a, je le crois, chez nombre d'acteurs politiques, maldonne sur le rôle de l'État : tout faire pour retrouver un repreneur, c'est certes louable, mais c'est une réaction dans l'urgence qui se substitue à la vision de fond.

    Il faut voir les procès en sorcellerie ès nationalisme qui sont régulièrement faits à Bayrou depuis qu'il a propulsé Made in France et Achetez français dans la campagne électorale.

    Que faire pour Lejaby ? Eh bien commander un soutien-gorge là-bas, pardi ! Là, je ne peux pas le faire, je ne suis pas une fille. Mais dans le principe, pour deux euros, comme l'observait Bayrou, pourquoi ne pas acheter local ?

    Pour information, les soutien-gorges Lejaby sont en vente chez LemonCurve et en plus, il y a de bonnes soldes : -50% ! Bon, il ya  juste un petit souci : faute d'indications, qu'est-ce qui est produit en France, exactement, dans le tas ?

    Évidemment, le consommateur ne peut être le seul acteur de ce redressement : l'État peut avoir un rôle facilitateur. Auprès des entreprises, en évaluant en amont le danger à venir, d'où l'intérêt d'un Conseil stratégique qui puisse voir venir le temps mauvais et les évolutions de chaque filière, en aval en permettant au citoyen de se fournir localement, c'est à dire en l'informant et en favorisant la distribution des produits locaux dans les principaux dépôts et principales enseignes. Les fondamentaux du programme de Bayrou, en somme.

    Bayrou avait approuvé en son temps la mise en place d'une sorte de fond souverain stratégique : sans en faire une caisse de renflouement, on pourrait aussi penser à une action d'un tel fond dans ce genre de cas, notamment pour favoriser la constitution de SCOP, structures plus fiables que les sociétés classiques pour garantir le bien-être des salariés.

    Il faut évidemment qu'il y ait les compétences nécessaires sur place, mais personnellement, je vois bien un État prêteur/investisseur favorisant l'émergence de SCOP puis rentrant dans ses fonds après remboursement une fois l'usine ou l'entreprise sauvée. Pour une collectivité locale, l'investissement ne me semble pas impossible, puisqu'à ce que j'ai compris, il suffirait de 7 à 10 millions d'euros pour créer une nouvelle entreprise à partir de l'unité de production existante.

    Moi, je crois profondément à l'intelligence collective. Souvent, les êtres qui vivent en société trouvent des solutions collectives naturellement viables. On voit en France plein d'associations faire feu de tout bois là où les services de l'État défaillent et où le privé classique piétine.

    La SCOP, c'est une forme d'intelligence collective viable. De la même façon qu'il faut faire confiance aux Français pour faire preuve d'intelligence collective dès lors qu'ils sont informés. L'État n'a dans cette vision de la société, toute centriste, que vocation à favoriser la rencontre des différents acteurs, sans interférer davantage.

    Au fait, mes jeans de Florac sont arrivés ! :-) M'ont l'air très bien coupés, mes deux Tuff's, mais je vous en donnerai des nouvelles prochainement. Je ne l'ai pas ajouté la dernière fois, mais en fait, les jeans, c'est une création française de Nîmes à l'origine.  D'où la marque Denim. Cette hypothèse est toutefois controversée : selon d'autres sources, le tissu aurait été commercialisé par des marchands Gênois et «jean» serait en fait l'anglicisation de Gênes. Quoi qu'il en soit, c'est bien à un Américain que l'idée est revenue de faire, à partir de cette toile, les pantalons qu'on a par la suite appelés jeans. Voilà, ça c'était le plus pour informer de la suite de ma commande Made in France :-)

  • Hop, j'ai trouvé (et acheté) des jeans Made in France !

    Et hop, salut Florac ! Rien de tel que le jean cévenol. Je songeais, les soldes et embonpoint venant, à me racheter quelques jeans : petit tour sur mes magasins en ligne habituels, visites chez quelques marques connues mais, soudain, inspiration ! Et si je cherchais jean français sur Internet ? Petit tour sur google et...bingo ! Je suis tombé sur le site des Jean's Tuffs. Trois frères résistent encore et toujours l'envahisseur et continuent de produire de la toile de qualité. Je vais pouvoir d'ailleurs vous en donner mon sentiment, j'ai commandé deux pantalons. Bon : ils sont à 59 euros, ok, mais ce n'est pas plus (et même moins en fait) que des jeans de marques diverses mais connues qu'on paie des fortunes, souvent plus de 100 euros/pièce. Quand je dis "on", je veux dire certains, évidemment. 

    La manufacture de Tuff a employé jusqu'à 45 salariés. Aujourd'hui, l'atelier n'occupe plus que trois personne, de novembre à pâques, seulement. Sans doute une activité complémentaire. L'ancêtre des Tuffery, Célestin Tuffery, était lui-même tailleur au début du XXème siècle. La tradition s'est poursuivie envers et contre tout. 

    C'est tout de même dingue, quand j'y pense. Regardez les jeans qui figurent sur le site Levi's, l'une des marques les plus célèbres. Enfin, regardez les jeans mais surtout les prix : de 100 à 400 euros, nom de Zeus ! Et il y a des clients. Alors, bon, avec leurs 60 euros, les trois frères, ça va ils ne volent pas le client, et, au moins, on est sûr qu'il n'y a ni prisonniers chinois (voire nord-coréens) ni enfants dans les ateliers qui triment pour les confectionner. 

    Je ne dis pas que 60 euros c'est donné, mais à qualité et standing comparés, je pense que cela vaut le coup. D'ailleurs, à Florac, tout le monde porte ces jeans.

    Bon, ça va encore faire ricaner l'Nicolas et l'Marc qui jugent insignifiante et grotesque l'idée principale de Bayrou sur le Made in France, l'Romain va encore hurler au loup nationaliste, il n'empêche que quand tu cherches, tu constates que cela tient la route la piste qu'a flairé le Béarnais.

    Allez, Norbert, Jean-Jacques et Jean-Pierre, on est avec vous ! Comme quoi, le Textile n'est pas condamné à s'expatrier nécessairement en Asie.

  • Bayrou, le retour du centre-droit et le sort de la France !

    Tous les signaux convergent pour valider un positionnement stratégique que j'ai toujours défendu : l'occupation du centre-droit. De fait, Yves Pozzo di Porgo, Philippe Folliot, Douste-Blazy, Jean Arthuis, Alain Lambert, Anne-Marie Idrac, Dominique Versini, Arnaud Dassier et d'autres encore : il n'y a pas de doutes ! Le centre-droit converge vers François Bayrou. Et ceci ne se vérifie pas que dans les ralliements : dans le dernier sondage de popularité de CSA la cote de François Bayrou est plus forte auprès des Français de droite qu'auprès de ceux de gauche.

    Il se dégage de cette présidentielle un spectacle plutôt inédit et amusant : François Bayrou est un homme du centre. Il est à équidistance presque parfaite du centre-gauche et du centre-droit. La plupart de ses alliés sont au centre-droit. Mais son parti, le MoDem, est de centre-gauche (je l'ai toujours dit). Amusant.

    Il n'y a qu'une seule chose qui peut faire bouger les électeurs sociaux-démocrates : que Hollande commence à dérailler et fasse des concessions importantes aux Verts et, surtout, à l'aile gauche de son parti et au Front de Gauche. Ce n'est pour l'instant pas le positionnement qu'il a choisi. Il est solidement campé sur une posture social-démocrate bien que floue et, à mon avis (et celui de Bayrou) en effet insoutenable pour la France.

    Pour l'instant, c'est à droite que Bayrou peut continuer à espérer grignoter des voix. Toutefois, il y a une condition sine qua non à cela : continuer à émettre des idées.

    Le Made in France a fait l'actualité pendant deux mois. Maintenant, Bayrou doit dire quelles solutions il entend apporter aux délocalisations et comment il entend réindustrialiser la France puisqu'il a fait de ces objectifs ses principaux chevaux de bataille.

    C'est tout à fait fondamental, car l'emploi, la résorption de la dette, le rééquilibrage de notre balance commerciale tiennent tous dans la main de cette problématique fondamentale, ce qui n'a pas échappé à son oeil perspicace.

    S'il parvient à proposer des solutions crédibles et compréhensibles, elles se répandront dans l'opinion, et là, très franchement, vu les préoccupations essentielles des Français à l'heure actuelle, même s'il y a des émeutes à la Gare du Nord comme en 2007, il a gagné la présidentielle, rien ne pourra l'empêcher.

    Il va donc sans dire que la semaine qui s'annonce va être cruciale : au 133 rue de l'Université se tiendra samedi prochain des tables rondes dont l'objet précis sera justement de répondre à ces questions. De ce qu'il se dira, se proposera, et finalement émanera de ces tables va déprendre le sort futur de la France.